L'actualité de la crise : UNE PETITE MUSIQUE QUI VA CONTINUER, par François Leclerc

Billet invité.

Dans une période où les propos hétérodoxes ne fleurissent (encore ?) qu’avec parcimonie, les propos d’Andy Haldane de la Banque d’Angleterre, que Paul Jorion signale, ne peuvent pas être ignorés : ils prennent la suite de ceux d’Adair Turner (du FSA) et de sa désormais fameuse réflexion sur l’absence d’utilité sociale d’une bonne partie de l’activité financière. Les Britanniques, placés au cœur de l’activité financière la plus débridée avec La City – car même les financiers américains vont y trouver des aises qu’ils n’ont pas à Wall Street – seraient-ils voués à dire tout haut ce que beaucoup de financiers savent et disent tout bas ?

« Occupy a été couronné de succès dans ses efforts pour populariser les problèmes du système financier pour une raison très simple : ils ont raison. » a d’entrée de jeu assené à son auditoire Andy Haldane. C’était à l’occasion d’une conférence sur le thème « L’utilité sociale de la banque », prononcée le 29 octobre dernier à Londres, sous les auspices d’Alphaville, le blog financier pointu du Financial Times qui ne dédaigne pas, comme on dit, de la chercher dans les coins.

Après avoir bénéficié du soutien de Noam Chomsky ou de Susan Sarandon, le mouvement Occupy – qui avait occupé Wall Street et La City – vient de bénéficier d’un renfort auquel on ne s’attendait pas. Le banquier central fait à nouveau parler de lui après son intervention à la conférence des banques centrales de Jackson Hole qui avait tout d’un esclandre et qui s’appuyait sur la constatation que la mesure du risque était illusoire.

Andy Haldane est parti d’une autre constatation à propos des banques : « elles ont accordé des prêts aux entreprises et aidé les familles à acheter leur maison. Nationalement et régionalement, elles faisaient partie du tissu social. Aujourd’hui, ce tissu est déchiré ». Comment en est-il venu à accorder un tel satisfecit à Occupy, qui a été très largement repris par les médias britanniques et n’a pas manqué de faire grincer quelques dents ? « Occupy, a-t-il poursuivi, a touché un nerf moral en soulignant l’accroissement des inégalités dans la distribution de la richesse et des revenus dans le monde. » Il a expliqué combien la crise exacerbe ces inégalités dans les pays avancés, se référant aux études de la Banque des règlements internationaux, ce sanctuaire où l’on trouve parfois des perles en fouillant dans les papiers, comme c’est également le cas au FMI.

Pour en venir à sa conclusion : « Pour moi, la crise a été l’histoire d’un système intégrant des éléments auto-destructeurs : dans sa structure, son endettement, sa gouvernance, ses niveaux de rémunération et son manque de compétition. Résoudre ces incitations implique de changer ces facteurs ainsi que la culture de la finance, ses racines comme ses branches. Ce qui implique une approche systématique, structurelle aboutissant à une réforme financière. »

Au chapitre de cette dernière, Andy Haldane est moins novateur et reprend les têtes de chapitre des réformes en cours : la séparation des activités de dépôt et de marché sous ses différentes options, la réglementation de Bâle III et les mesures anti-systémiques. Mais il y ajoute l’arrêt du « court-termisme » et la nécessité de reprendre la main sur la maitrise du risque et de réorienter le crédit avec comme but de soutenir l’activité économique.

Il y a des petites musiques qui ne s’arrêtent jamais quand elles commencent à être jouées. Whose turn ? (à qui le tour !).

Le texte intégral de son allocution, qui vaut d’être lue, est ici (en Anglais).

67 réponses sur “L'actualité de la crise : UNE PETITE MUSIQUE QUI VA CONTINUER, par François Leclerc”

  1. D’abord, cette « constatation que la mesure du risque était illusoire » n’a rien pour surprendre, mais, depuis qu’on en parle sur ce blog, j’en attends toujours une démonstration convaincante. Ensuite, s’il est très probable que cette « petite musique » va continuer à se faire entendre, et s’amplifier, il importe de comprendre qu’elle n’est pas compatible avec le culte de la performance que l’on nous serine depuis 30 ans, (depuis toujours en fait), et qui est, à mon humble avis, la véritable « cause première » de tous nos malheurs.

    1. Sèrieux Batraman, t’as encore besoin d’une preuve que « la mesure du risque était illusoire » ??? Putain mais t’étais où depuis cinq ans ? Sur ce blog ???? Tu plaisantes j’espère ?

    2. @ Crapaud Rouge 3 novembre 2012 à 12:08

      le culte de la performance que l’on nous serine depuis 30 ans, (depuis toujours en fait), et qui est, à mon humble avis, la véritable « cause première » de tous nos malheurs.

      Réfléchissez bien, le culte de la performance, mène directement au culte de la survie donc au culte de la vie en situation hostile ou de stress intense. Etre performant c’est être en mesure de faire plus de vie avec la même quantité d’énergie consommée. En effet, il n’y a vie que parce qu’il a possibilité de consommer de l’énergie.
      Energie nutritive pour alimenter nos propres machines vivantes. Et autres formes d’énergies pour alimenter tous nos assistants divers.
      http://www.manicore.com/documentation/esclaves.html

      Cela ne place pas les populations de l’Occident en tête de classement parce que leur consommation d’énergie par habitant est bien trop importante pour constituer un avantage concurrentiel. Elle constitue au contraire un handicap.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales#Consommation_d.27.C3.A9nergie_par_habitant

      Quand en plus on prend conscience que certains pays ne vivent que parce qu’ils peuvent importer cette richesse, cela met en évidence leur grande vulnérabilité. S’ils ne sont pas performants au plan économique, il leur est difficile, voire même impossible, d’exporter afin de pouvoir, en échange, importer l’énergie qui leur manque.

      La France est dans cette situation.

      1. la réelle performance est de faire plus avec moins c’est ça le ticket gagnant de la survie
        la vie elle-même ne se préoccupe pas de performance

        dans une ère pétrolière et de la chimie qui en découle le monde s’était mis au diapason de cette énergie importée
        au démarrage la france n’était pas axée sur l’énergie pétrolière mais électrique et c’est toujours le cas( mais avec une obsolescence des investissements) ce qui n’est pas exactement pareil bien qu’aussi soumis aux importations (d’une certaine façon conséquence globale de la décolonisation pour l’ensemble des pays de sphère « occidentale » c’est d’ailleurs à ce moment là qu’on a remplacé la colonisation par la financiarisation spéculative à outrance sur les matières premières.)
        si on change de source d’énergie dans le monde on jouera avec d’autres règles
        et la transformation est en cours.
        parmi les enjeux du futur, solaire, eau, espace , terre arables, agriculture innovante, océan ,ingénierie mécanique des mouvements perpétuels , bioelectronique, ingénierie des réseaux, utilisation des vortex etc

        au fait en france on se soucie beaucoup de nos centrales mais beaucoup moins de nos barrages qui ont un âge avancé
        faudrait pas miser sur le fait d’attendre qu’ils rompent pour imaginer les remettre à neuf?
        ben si c’est ce qu’on fait mais chut …. faut pas affoler les populations (on n’a rien prévu ou presque sauf de faire sonner les sirènes donc on surveille…et tout le monde croit que surveiller c’est prévoir)

      2. Voui, avec les barrages ça peut se Malpasset, surtout avec les jeunes…
        Toujours médaille d’or au classement officiel des catastrophes non-naturelles : les 15 000 morts du barrage de Morvi en 1979 en Inde.

        la rupture de barrages-voûtes du type de celui de Malpasset est rarissime car ils sont très solides. En témoigne une autre catastrophe, intervenue à Vaiont, dans les Alpes italiennes, le 9 octobre 1963. Ce jour-là, un pan entier de la montagne tomba brutalement dans le lac de retenue. Les gerbes d’eau s’élevèrent à 150 m de haut et une vague de 100 m passa par-dessus le barrage pour ravager la vallée et noyer 2 600 personnes. Pourtant, la voûte du barrage n’a pas cédé et elle reste intacte encore aujourd’hui. Le barrage-voûte a, en effet, la particularité de se renforcer à mesure que la pression de l’eau augmente. Il est donc à peu près indestructible… pourvu que ses appuis soient solides….

      3. Tss Tss Vigneron, c’est le barrage (de terre ps de béton) de Banqiao en 1975 en Chine, 171 000 morts estimés,… il est vrai que c’est une catastrophe multiple, le grand barrage allant dans les plus petits en dessous, en domino, sous l’effet d’une dose de précipitation ahurissante (~200 mm/h, ~1060 mm/jour )

      1. @Lydie

        Chapeau bas…Ce gars est incroyable, et ça fait un moment que ça dure…
        Le lien avec le public donne là des frissons. Tout cela dans la décontraction. Un moment de grâce, merci Lydie.

  2. En effet c’est positif d’entendre ces petites musiques!
    Mais je n’ai toujours pas de réponse à une question pour moi essentielle : comment les 1% arrivent à convaincre les 99% que seul le système existant malgré sa faillite est le seul possible. Aux USA par ex. il semble que Romney ait des chances d’être élu alors qu’il raconte encore les mêmes histoires à dormir debout sur les réductions d’impôts. (certes pas d’illusion sur B.Obama – Bush III!)
    Comment en arrive-ton à abrutir à ce point les gens y compris au plus au niveau de l’État en France aussi sur les histoires de crise cyclique (cf. Hollande) etc. ? Pourquoi cette question des inégalités ne semble pas « interpeller » les gens ?
    Je constate que si j’évoque ça, les gens soit me prennent pour un aigri jaloux soit écoutent en se disant qu’ils ne sont pas concernés, que ça a été toujours comme ça. Pourquoi est-il possible que personne en Europe ne juge insupportable la destruction de nos systèmes de solidarité alors que les riches étalent sans pudeur leur richesse? Comment ce verrouillage idéologique est-il possible?
    Je crois que l’anthropologie, la psychanalyse, la sociologie sont bien plus décisives pour la suite même si des analyses économiques profondes sont la base indispensable.En tout cas merci à ce blog!

    1. « il semble que Romney ait des chances d’être élu »

      Comme en France où F. Hollande avait ses chances et les a concrétisées : grâce à la médiocrité de ses adversaires.

      1. grâce à la médiocrité de ses adversaires.

        Permettez-moi de contester votre affirmation.
        Si vous aviez eu le temps d’analyser et de percevoir l’abrutissement mis en oeuvre par les grands médias, vous auriez certainement eu un regard différent sur la situation.

        Aux USA, c’est la même méthode utilisée, et force est de constater l’omni présence des TV à la solde des multinationales.
        Dommage que des personnes de qualité tel que Nader, ne puissent émerger et faire avancer leurs idées novatrices.
        Des gens biens, ils s’en trouvent, simplement ne sont ,ni entendus, ni écoutés.
        Même si par exemple les idées de Paul Jorion et d’autres commencent timidement à faire leur chemin.

      2. « La survie de l’espèce » sera consultable dans ma salle d’accueil.. Entre « Elle » , « Ouest-France » et d’autres BD…

      3. @erde
        Bien entendu que je permets votre objection. Selon vous F.H. aurait été gonflé médiatiquement, cela est sans doute exact sur la dernière ligne droite mais vous oubliez l’essentiel : la non candidature de DSK et le peu d’engouement pour les autres participants aux primaires. Il me semble qu’à ce stade, les médias n’ont eu aucun rôle.
        Enfin, le triste bilan de son prédécesseur et surtout sa posture à plusieurs reprises insultantes ont fini le travail.

        Pour les USA, ça ne m’intéresse absolument pas. Je me rappelle seulement des larmes de joie sur les visages de nos compatriotes le soir de son élection sur les journaux télévisés. Ces gens sont-ils restés perchés ou bien sont-ils redescendus depuis, telle est la question.

      4. @ Le Chiffre

        C’est bien la le mal français, pour ne parlez que de ce qui se passe ici en France.
        Le bi-partisme entretenu savamment par les grands médias , laissant croire au bon peuple qu’il est en démocratie.
        Comment changer de cadre et tenter une autre voie que celle du libéralisme qu’il soit de droite ou de gauche (si tant est que l’on puisse encore qualifier le Ps de socialiste …) avec cette ennuyeuse alternance.
        Il faudra être vigilant pour l’avenir car les « rouges-bruns » fourbissent leurs armes et le risque est grand que dans le « chaos social » qui se prépare ce soit eux qui en tirent profit.

      5. @erde
        « Le bi-partisme entretenu savamment par les grands médias , laissant croire au bon peuple qu’il est en démocratie. »

        Rien n’interdit aux gens de créer de nouveaux partis ou de s’investir d’une manière ou d’une autre pour essayer de peser sur les décisions. Rien, absolument rien. Mais ils ne le font pas.
        Il faut comprendre que l’immense majorité aime se laisser guider car cela est somme toute bien confortable.
        Quant aux médias : les subventions et les abattements fiscaux n’aident pas à l’impartialité. Ce n’est pas pour rien que la France est classée 38e au classement 2012 de la liberté de la presse, loin derrière la Jamaïque (16e) ou le Mali (25e).

    2. Autre chose :

      Je constate que si j’évoque ça, les gens soit me prennent pour un aigri jaloux soit écoutent en se disant qu’ils ne sont pas concernés, que ça a été toujours comme ça.

      Je n’ai absolument pas ce problème. Pourquoi la différence entre nous deux ?

      1. OK, en fait j’ai un peu simplifié…
        Oui je rencontre aussi de plus en plus de gens concernés (qui voient le petit bonhomme) MAIS encore trop de gens qui n’ont pas cet éclairage… ça m’énerve et je ne vois plus qu’eux !
        J’ai toutefois des relations dans des milieux différents.
        Le mois dernier un de mes amis m’a ressorti l’histoire des cycles – et c’est un cadre supérieur ‘haut niveau’ …
        Je rencontre aussi des gens modestes pour lesquels le message sur les assistés fait mouche ; (je suis chômeur pour quelques mois encore avant ma retraite…). Donc désolé mais je persiste dans ma différence de vécu et même si la compréhension gagne du terrain il y a encore bien du pain sur la planche. D’ailleurs que voit-on en Europe si ce n’est que comme dans les années trente l’extrême droite tend à se renforcer?

        1. Oui, mais il ne faut pas rester assis à regarder pousser l’extrême-droite comme on regarde (enfin, certains), pousser les poireaux ! Personnellement, vous le voyez bien, je me démène ! Je crois que La survie de l’espèce est un outil très pédagogique, faites connaître le bouquin, partagez l’enthousiasme de Grégory !

      2. Je suis assez d’accord avec @Tolosolainen, le formatage est considérable, et pense Mr Jorion que vous intervenez devant des gens qui ont choisi de vous entendre, qui plus est en tant qu’expert…
        Ce qui en France est signe de respectabilté.

      3. Amsterdam, le 3 novembre 2012

        @Tolosolaine @Paul Jorion

        Chèrs amis,

        1. Tout d’abord et de nouveau, veuillez me pardonner si j’écris des erreurs en français. Mais, je fais mon mieux.

        2. Je trouve la ‘grande question‘ De Tolosolaine formidable.

        Et, je vous donne raison, très importante comme question centrale de toutes les époques, mais particulièrement la nôtre. Nous avons tous, ici aux Pays-Bas, où chez vous en France, en Belgique, au Québec et dans tous les pays où se trouvent nos amies et amis co-bloggeuses/bloggeurs, la même question, et plusieurs examples d’illustrations de votre grande question.

        3. Paul Jorion, comme homme scientifique, connaissant bien l’histoire des sciences, et alors très conscient du rapport de la commission Gulbenkian écrit sous présidence d’Immanuel Wallerstein, est la personne indiquée comme guide, comme source inépuisable d’inspiration, et comme copain solidaire dans le processus de reveil et de diffusion d’idées.

        Je ne veux pas parler de lutte ou de bataille, ces sont des formes de changement du passé à mon avis.

        Il nous faut apprendre du marketing social, ou, comme nous comme socio-économistes de développement (oui oui je connais la critique par rapport au mot, ayez un peu de patience svp) le disons si nous travaillons pour arriver à un endroit touché par diverses formes de pauvreté: Coca Cola is already there!

        🙂

        La DIFFUSION alors.. la forme douce, intelligente, sage, et, oui, je suis un bon élève de Paul Jorion, aussi libérale, dans le sense de la non-autoritairité de la forme.

        4. Votre question, chèr Tolosolainen, touche en profondeur aux questions des grandes émotions motrices.

        Je ne suis pas un biologue, mais, comme Paul, j’ai reçu une formation dans laquelle l’ethologie et la biologie et l’anthropologie évolutionnaires étaient des contribuants importants.

        Nous le saurions peut être jamais, mais dans l’évolution deux grandes émotions (basées sur le verbe latin ex-movere, alors des réactions motrices liées aux mouvements des éléments vivants, pensez à l’origine de la logique des liens croisés entre appareil d’observations, et centre de géstion des mouvements et l’appareil motrice même, dans presque tous les êtres vivants) s’opposent et reclament l’originalité évolutionnaire primaire:

        A. Le désir: la volonté du mouvement motrice d’aller vers une source d’alimentation/lumière/température;

        B La peur: la volonté d’échapper à un danger, à un menace.

        A et B sont des émotions TRES anciennes et profondes (veuillez voir les toutes premières formes de la vie), et, de nouveau, je ne saurais pas choisir entre deux quant à leur moment de naissance. Mais, c’est clair, que ces deux formes sont fondamentales pour la survie d’un spécimen
        (Probablement il y a des biologues évolutionnaires ici au BLOG connaissant d’autres recherches là dessus.)

        Alors, revenant sur votre grande question, chèr Tolosolainen, je vous propose de faire une comparaison. Et je suis très conscient du fait que CHAQUE analogie ou métaphore, puisque, porte sur le risque de la perte d’information et de précision.

        Mais, allons y.

        Dans TOUTES nos sociétés, la mobilisation des formes diverses d’apartheid, posant les un(e)s versus les autres, est et a été un jeu bien aimé des gens au pouvoir. (Divide et impera).

        Depuis pas mal d’années maintenant, les gens au pouvoir ont essayé de mobiliser LA PEUR vis-à-vis « l’autre ».

        « Les immigrants ».

        Mais j’estime que très peu des gens ont effectivement analysé et pensé à la recherche empirique dans le domaine.

        Je vous souviens d’un article d’Immanuel Wallerstein, publié il y a presque 8 ans. Dans cet article, Immanuel indique que la grande peur d’immigrants, n’est pas du tout fondée. Il se base sur plusieurs activités de recherche qui indiquent que la grande majorité des gens ne veut PAS DU TOUT migrer, et, plus fort, que la très grande partie des migrants veut rentrer aussi tôt possible à leur terre de naissance.

        Voilà une vérité empirique pas du tout aimée par les gens au pouvoir…

        Puisque…la peur de l’autre est une source presque inépuisable pour maintenir des images et des idées fausses sur la réalité.

        Alors, allons y maintenant à la grande peur des capitalistes, des vraies, alors le 1 %.

        Leur GRANDE PEUR est qu’un jour NOUS les 99 % allons découvrir que si tout le monde au monde aura un revenu stable et égal NOUS ALLONS TRAVAILLER VOLONTIEREMENT dans les ‘entreprises’ complètement innovées, (innovées: puisque obéissantes aux volontés des travailleurs et travailleuses, alors basées sur le développement durable et équitable).

        Alors pour le 1 % il est impératif de mobiliser la peur des 99 % qu’il y aura des gens qui ne vont pas travailler…

        C’est exactément CETTE PEUR du faitnéantisme qui est mensonge..

        Preuve: voir le succès de ce BLOG.

        4. C’est pour cette raison que Paul Jorion a tellement raison disant: il nous faut chenger le cadre, ou, dans d’autres paroles, essayer de voir au dessus de la peur et de vivre la réalité distincte.

        Les 99 % sont plus solidaires que nous pensions, et beaucoup plus solidaires que craignent le 1 %.

        A juste titre.

        Bien à vous tous!

        JL

      4. Les cycles économiques sont présentés comme des lois de la nature , donc prétendument démontrés par la science , etc . Or , c’est faux ! Je rappelle que physis en grec signifie « la nature » , la science des lois de la nature est la science physique , pas la science économique ( M.Jorion dit même qu’elle reste à inventer , il n’a peut-être pas tort ) !

        L’économie est une invention de l’homme : les brontosaures n’allaient aps à la bourse spéculer sur la baisse des matières premières , pas d’industrie avant l’homme . L’économie est un système humain qui n’est donc que ce que l’homme en fait . CE QUI A ÉTÉ FAIT PAR L’HOMME PEUT ÊTRE DÉFAIT PAR L’HOMME .

        Ceux qui croient aveuglément que seul le système capitaliste tel que nous le connaissons aujourd’hui est le SEUL possible , le croient à tort , parce qu’ils pensent que c’est un système comparable à un système physique , au sens de naturel : de même que le système digestif fonctionne par cycle , de même , pensent ces gens , le système économique .

        Il me semble qu’il faut impérativement DÉNONCER L’IMPOSTURE DE L’ÉCONOMIE COMME UNE LOI NATURELLE , IL FAUT FAIRE ENTRER DANS TOUTES LES TÊTES QUE LE SYSTÈME ACTUEL N’EST QU’UNE FORME PARMI D’AUTRES POSSSIBLES CAR CE N’EST QU’UNE OEUVRE TECHNIQUE !

      5. Pourquoi les 99% admettent et défendent la situation ?

        Parce que chacun y a intérêt, sauf les laissés pour compte.

        Vous avez un crédit, un peu d’économies, un travail, avec des chefs qui parfois, vous font participer à des repas ou des hôtels trop luxueux pour vous, juste histoire de vous impliquer dans un système existant.

        Remettre en cause une autorité et une organisation vous met en position de faiblesse future (augmentation, intérêt du travail, reconnaissance dans l’entreprise, etc …).
        Et tout ceci se fait insidieusement.

        La bascule se fera lorsque les intérêts personnels seront mis en cause, ou perçus comme étant en danger, ou outrepassant vos règles morales.

    3. @ Tolosolainen
      « Je crois que l’anthropologie, la psychanalyse, la sociologie sont bien plus décisives pour la suite même si des analyses économiques profondes sont la base indispensable »

      À se demander si oui, aujourd’hui, le vrai clivage, « la vraie fissure » dans la compréhension, dans la vision de la place de l’homme dans la société ne serait pas fondamentalement située dans le domaine même de l’anthropologique et non plus simplement dans l’idéologique, l’économique, le politique…
      Je pense que nous pourrions aller vers un grand conflit de sociétés, car aujourd’hui se développe de plus en plus, une nouvelle idéologie que je qualifierais (voulant choquer un peu) « Self-anthropologique »,  qui consisterait à dire (pardon, pour ce volontaire cynisme) que les boucs émissaires ne pourraient plus être comme hier, quelques gitans ou gens de couleur, homosexuels, juifs, chômeurs Rmistes… Mais disons radicalement « 47 % », (comme dirait Mitt Romney), de la population classée comme des assistés, des « pilleurs » du monde libre. Et que dire encore sur Any Rand…sur sa pensée qui influence beaucoup d’américains à la veille des élections américaines ?
      Je pense que si Mitt gagnait, le cynisme aurait un grand Boulevard ouvert devant lui et pas seulement aux USA… Mais l’histoire n’est pas finie.

    4. On sait que la Société du Spectacle (cfr Debord) a été une alliée formidable de l’abrutissement. Pendant des années et des années, des gens ont résisté et continuent à résister notamment pour qu’en matière d’éducation, les enfants sortent armés pour entrer dans l’adolescence en ne se pliant pas à ce qui leur est demandé : la déchéance jusqu’à la soumission. Pour cela, il faut travailler à ce que les adolescents aient de solides points de repère. La difficulté provient du fait que l’idéoligie dominante a eu pour effet de mettre dans les têtes : « c’est chacun pour soi » alors que les riches, eux, continuaient à socialiser leurs rapports à la vie dans leur intérêt : choix des quartiers et des villes où on habite avec une lutte pour un aménagement du territoire qui évite la mixité , stratégie dans le choix des écoles et des loisirs avec pour objectif l’idée qu’il faut renforcer un « entre soi » à la limite presque plus important que la transmission des savoirs qu’ils savent assurer de par ailleurs. Et à la sortie des études, bien évidemment, un carnet d’adresses bien fourni qui aide à l’accès d’ un climat affectif et relationnel sans pareil et à des emplois hors catégorie.
      En fait, c’est le triomphe du socialisme chez les riches et du libéralisme chez les autres (du chacun pour soi) qui fait que nous sommes enfermés dans un camp ou l’autre avec un Mur invisible qui nous sépare. Comme vous le dites, c’est le verrouillage, et, en plus, c’est compliqué parce que nous pensons que nous sommes socialistes et que les riches sont libéraux. Les riches pour sauvegarder leurs intérêts ne se trompent pas, ils socialisent tous les aspects de leur vie. Imitons les! Ne nous laissons pas faire.

    5. Merci Johan Leestermaker (et bravo pour votre français!) et merci aux autres commentateurs ; visiblement mon point sur la politique  » interpelle ».
      @Paul: vous avez raison il ne faut pas regarder pousser les poireaux et pour ma part je contribue par ex. chaque fois que je le peux à diffuser votre blog et à discuter autour de moi. La BD sera une aide super aussi par sa forme. Je crois en la capillarité pour la diffusion des idées.
      Le sauvetage provisoire par la BCE obscurcit un peu l’urgence de la situation.
      Nous savons combien vous vous démenez et on en voit les effets tels que vous les décrivez dans un autre article.
      L’autre jour dans une librairie je regardais des bouquins sur la Crise et je me suis aperçu que votre nom n’était pas cité alors que le sujet était manifestement inspiré par des considérations en partie analogues. Je pense que l’on a là aussi un effet typique qui va vous arriver comme penseur de rupture : vous allez être ‘pillé’ mais pas cité… Enfin l’important est que ces idées émergent même si au fond pour moi ça ne va pas assez vite vue l’urgence de la situation!

      1. A Tolosolainen,

        « vous allez être ‘pillé’ mais pas cité » ►à mon sens, cette démarche a fait qu’au cours de notre Histoire, nous allons de raté en raté pour certains concepts, projets, réalisations… Lorsqu’il y a ‘pillage’, il manque l’ ‘esprit’, et sans l’esprit, l’idée perd toute sa dynamique, sa vie.
        De plus,au lieu de combattre l’esprit de certaines croyances (par exemple), sociétés, j’ai sensation que pour avancer et ne pas se retrouver sans cesse face à un refoulé qui revient sous forme plus intense, il eût fallu intégrer l’esprit à l’avancée.

    6. Le besoin de dépasser le capitalisme,
      de mettre l’économie au service des besoins
      et pas du profit, s’est imposé dans la première moitié du siècle passé.
      Les partis socialistes sont devenus très puissants,
      relayés, complétès ou remplacés selon les pays par les partis communistes,
      suite à la trahison des dirigeants socialistes abandonnant les peuples
      en 1914 pour les bourgeoisies et leurs marchands de canon.

      Après l’échec des projets social-démocrates,
      renonçant au socialisme, cad à socialiser les outils de production,
      comme le promettaient tous leurs programmes,
      arrive l’échec du « socialisme réellement existant »,
      dont l’effet négatif est 10 fois plus élevé,
      laissant à penser que le socialisme, au lieu de représenter
      la condition même de la démocratie, ne pouvait être qu’un recul.

      En attendant que les peuples soient obligés de choisir de nouveau
      entre socialisme ou barbarie, l’opinion majoritaire sera pro-capitaliste,
      et certainement pas prête, en France comme dans presque tous les pays,
      à refaire un essai de socialisme.

      C’est pourtant la seule alternative dans la crise de civilisation en cours.
      Elle est réaliste, à condition d’avoir tiré toutes les leçons
      de l’accaparement du pouvoir par les politiciens professionnels,
      à condition de faire de la socialisation, mais aussi de la démocratie,
      l’outil indispensable à la prochaine révolution de civilisation.

      A condition aussi de disposer des partis révolutionnaires
      prêts à user de tous les moyens que la dictature du capital imposera.
      Sinon, c’est visiblement la barbarie qui l’emportera.
      C’est sans doute le prix de « La survie de l’ Espèce »…
      Restent quelques petites années à l’échelle de l’Europe.

    7.  » Mais je n’ai toujours pas de réponse à une question pour moi essentielle : comment les 1% arrivent à convaincre les 99% que seul le système existant malgré sa faillite est le seul possible  »
      La réflexion des économistes (et des autres) place les richesses, exprimées sous leur équivalence monétaire, au centre de toute réflexion. Elle a encore une mutation à effectuer avant de pouvoir prétendre à une appréciation objective des réalités : comprendre que l’économie est une expression de l’activité humaine, et que les comportements humains sont des comportements conditionnés par les besoins ressentis par les acteurs du système, qu’ils sont donc relatifs aux contingences individuelles.
      L’astronomie médiévale a piétiné jusqu’à Copernic, qui n’a plus fait de la Terre le référentiel de base pour l’étude de l’Univers stellaire.
      La prétendue science économique, pour arriver à une perception objective des réalités, pour faire sa révolution copernicienne, doit placer la monnaie à sa vraie place, un simple outil de facilitation des échanges de propriété. La dynamique fondamentale de l’économie, est la création de valeur d’usage par la production, valeur ensuite détruite par la consommation, afin de satisfaire aux besoins ressentis. C’est cette création et destruction en continu qu’il s’agit d’optimiser. La valeur monétaire (valeur d’échange) n’est qu’un succédané de la valeur d’usage, un outil conventionnel utilisé faute de mieux car le troc soulève rapidement trop de contraintes, mais cet outil est dangereux, sauf pour ses manipulateurs.
      Ramener l’intérêt d’un bien quelconque à sa valeur d’échange, c’est juger de son utilité d’après la taille de son étiquette. Ceux qui mènent l’économie, ce sont les fabricants d’étiquettes. Ce n’est pas étonnant que les consommateurs se retrouvent les dindons de la farce, vous, comme moi et 99% des individus lambda.

      1. A mon humble avis, il ne s’agit pas de convaincre, ou du moins, pas directement. Pour résumer, tant que le frigo de la grande majorité des 99% est bien rempli, ça ne bougera pas. La fuite en avant dans l’endettement permet, entre autres, de garder le frigo plein, et de ne pas éveiller l’idée d’un autre paradigme. Les gens se révolteront lorsqu’ils auront faim, pas avant. Je suis certain que la grande majorité est très consciente que quelque chose ne tourne pas rond, très consciente qu’elle se fait manipuler tous les jours. Mais tant que nous avons un toit et de quoi manger, ce n’est pas si urgent et grave après tout, le principal est de profiter du jour présent.

      2. Le problème est la grande difficulté qu’a tout un chacun à imaginer un autre cadre que celui dans lequel il évolue.
        Comment les 1% de patriciens Romains arrivaient à avoir l’adhésion de 9% de plébéiens proches de la misère et de 90% d’esclaves? Les esclaves étaient incapables d’imaginer qu’il existait un monde où ils auraient pu vivre libres.
        Comment les 1% de féodaux arrivaient à imposer leurs lois à 90% de serfs? Pareil.
        Comment les 1% d’overclass aujourd’hui arrivent à nous tenir à notre place? Non pas à cause d’un système répressif et oppresseur(ça c’est l’excuse) mais par notre simple incapacité à percevoir un système différent.

      3. Inox : tout a fait d’accord

        cependant en attendant, ne pourrait on pas penser que des essais d’alternatives seraient un début de réponse

        vivre ici et maintenant, un peu, hors cadre.

        création d’alternatives CONCRETES et luttes sociales peuvent etre les deux jambes du mouvement de l’émancipation sociale

      4. @ Kerjean

        Je suis complètement d’accord avec vous. Pour envisager d’aller vers « quelquepart ailleurs », il faut l’imaginer, et l’imaginer en progrès par rapport à l’environnement habituel.
        Dans le discours médiatique, les critiques à l’égard du présent abondent, à juste titre. Les sentiments d’exaspération vont crescendo à l’encontre d’un système socioéconomique mondial en phase terminale, qui s’effondre sur lui-même sous l’effet de sa propre pesanteur.
        Les seules propositions de changement qui sont avancées sont des resucées de systèmes déjà éprouvés, et qui ont conduit à des catastrophes. Elles séduisent cependant certains qui vivent mentalement dans un monde virtuel, et qui s’alignent derrière des idéologues aveugles aux réalités, ou en quête de pouvoir personnel à n’importe quel prix (ou les deux à la fois).
        Proposer quelque chose de nouveau n’est pas évident car pour intéresser l’opinion, il faut pouvoir sauvegarder un certain nombre d’acquis technologiques et organisationnels comme des systèmes de santé, de production ou de communication performants. Nous pouvons (peut-être ?) vivre heureux sans internet, en se soignant avec des amulettes et en s’éclairant à la bougie, mais cela mérite réflexion.
        Nous sommes en fait, confrontés à des tentatives dérisoires des pouvoirs en place, de faire perdurer le système actuel sous assistance respiratoire, en donnant des gages à ceux qui l’asphyxient.
        Pour imaginer des solutions qui tiendraient la route, il faut remettre au centre de la réflexion l’économie dite « réelle » au lieu de s’embarquer sur les virtualités de l’économie financière qui est vis à vis de l’économie l’équivalent de la prestidigitation vis à vis de la pratique courante.
        Il me semble qu’il existe encore des pistes prometteuses inexplorées pour ceux qui ne cherchent pas des maîtres à penser et qui acceptent de tout remettre en question sans l’adopter ou le réfuter a priori.

    8. une idée peut-être:

      « En 2012, quatre candidats dépassent les 100 passages(dans les médias) : Nicolas Sarkozy (290), François Hollande (246), Marine Le Pen (166) et François Bayrou (128). Ils comptabilisent 830 interventions contre seulement 108 pour les deux « petits », Philippe Poutou (49) et Jacques Cheminade (45). Entre les deux, un groupe intermédiaire où l’on retrouve Nathalie Arthaud (64), Nicolas Dupont-Aignan (68), Eva Joly (87) et Jean-Luc Mélenchon (95) qui se répartissent un total de 695 passages. »

    9. Ben moi , j’ai partagé un repas avec lui , na na na nanère .
      Bobby , tu me fais pleurer de joie à chaque fois que je t’entends .

  3. Pour en venir à sa conclusion (d’Andy Haldane ) : « Pour moi, la crise a été l’histoire d’un système intégrant des éléments auto-destructeurs : dans sa structure, son endettement, sa gouvernance, ses niveaux de rémunération et son manque de compétition. Résoudre ces incitations implique de changer ces facteurs ainsi que la culture de la finance, ses racines comme ses branches. Ce qui implique une approche systématique, structurelle aboutissant à une réforme financière. »

    Conclusion qui rappelle le travaille de l’ingénieur agronome Claude Bourguignon :

    http://youtu.be/vzMhB1fgWew

    Ne pas méconnaître le Temps, continuité et succession, si nous voulons éviter les exhumations.
    Le voulons nous ?

    N’oublions pas le Temps, afin d’éviter les exhumations

  4. Crise de l’euro : il faut tenir « pendant cinq ans ou plus », selon Merkel

    La chancelière allemande Angela Merkel a estimé samedi qu’il fallait tenir « pendant cinq ans ou plus » pour surmonter la crise de l’euro, lors d’une réunion de son parti à Sternberg (est).

    « Nous devons retenir notre souffle pendant cinq ans ou plus », a déclaré la chancelière lors du congrès régional de son parti, l’Union démocrate-chrétiennne (CDU), dans le Land (Etat-région) du Mecklembourg-Poméranie antérieure, selon l’agence allemande DPA.

    « Beaucoup d’investisseurs ne croient pas que nous puissions tenir nos promesses en Europe », a-t-elle souligné, avant d’ajouter: « Nous devons faire preuve de rigueur pour convaincre le monde qu’il est rentable d’investir en Europe ».

    Avant un sommet européen de nouveau crucial les 24 et 25 novembre, Angela Merkel va enchaîner les rencontres avec les dirigeants européens. Mercredi prochain, elle doit prononcer un discours-programme devant le Parlement européen, avant de rencontrer le Premier ministre britannique David Cameron dans la soirée.

    Le 12 novembre, elle se rend au Portugal puis doit recevoir le 15 le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault.

    http://www.boursorama.com/actualites/crise-de-l-euro-il-faut-tenir-pendant-cinq-ans-ou-plus-selon-merkel-04e899ce075c9a09e5068f89566857d5#comments

    Tiens encore une preuve qui montre que nos dirigeants ne savent pas ce qui va se passer. Les 5 ans, je me demande d’où elle les sors ? De toute façon d’après Hollande la crise est bientôt passé.

  5. J’ ai lu dans une des interventions ci-dessus quelque chose (c’ était à propos du chômage), qui me fait penser à ce que si les chômeurs ou autres allocataires sociaux sont méprisés, ils ont aussi en ceci leur responsabilité.
    A savoir de dire : ça suffit! Je ne supporterai pas plus longtemps votre mépris. Et pour qui vous prenez vous d’ exercer sur moi ce mépris? De quel droit et vous croyez vous si vertueux de travailler?

    Ces termes sont discriminants et devraient être découragés, chômeurs, chômage, allocataires sociaux. leur équivalent en langage politiquement correct serait à décourager aussi à mon sens.
    Qu’ on arrête de sanctifier à ce point le travail, il n’ est pas toujours aussi utile que les en possédant un veulent le faire croire.

    J’ ai échappé l’ année dernière à la chasse aux chômeurs, je suis en procès avec une mutuelle, une lettre rectifiant le tir auprès de mon avocate l’ attend dans sa boîte mail demain, ce serait idiot de se laisser faire à si bon compte.Ni tv, ni radio, ni journaux mainstream ici.
    J’ ai toujours fait des choix différents depuis l’ école, j’ en ai payé le prix fort, cash ; alors que ceux qui aiment tant le travail ou le trouvent si merveilleux aillent le dire ailleurs que chez moi. Mes portes leurs resteront fermées.

    Contrairement à la légende, je ne suis ni oisif, ni paresseux ni toutes ces fadaises ; je suis juste quelqu’ un de différent qui apprécierait qu’ on le respecte pour ce qu’ il est avant toute chose.
    On n’ a jamais parlé autant de travail dans un monde où il y en a si peu ; complètement absurde!

    Personne ne devrait accepter jamais la violence d’ autrui passé certaines limites. Ce ne sont pas les exemples qui manquent.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rosa_Parks

      1. Les cochers d’aujourd’hui avec vue imprenable sur « cul & performance » nous apprennent RIEN.

        Je trouve ça bien trouvé.^^

        Une piqûre de frelon furieux se fait cabrer les chevaux et un cocher peut vire être jeté bas.

        Sinon, excusez moi, je n’ ai le rire que sardonique, vous savez celui qui rend fou qui l’ entend.
        Ce qui fait rire les gens en général, ne m’ a jamais amusé. Mais j’ aime beaucoup rire.

        Charlot je n’ aimais pas tellement, Chaplin, avec ses yeux noirs aux contours de mascara par contre …
        C’ était un visionnaire.

        http://www.youtube.com/watch?v=GnKgZ0tZvfI&feature=fvwrel

  6. Bonsoir Paul.

    « Oui, mais il ne faut pas rester assis à regarder pousser l’extrême-droite comme on regarde (enfin, certains), pousser les poireaux ! Personnellement, vous le voyez bien, je me démène ! »

    Oui, mais on fait quoi pour que cela ne se reproduise pas, les mêmes causes générant les mêmes effets.
    Si l’extrème droite refait surface c’est qu’il y a une raison: Les mêmes?

      1. Tiens un alignement de poireaux ! C’est grégaire le pòrre. En bottes ça s’arrache, en bottes on les brade.

      2. Bonsoir Vigneron.

        Si j’ai fait cette remarque, c’est que justement je ne me contente pas de voir monter l’extrème droite comme on regarde pousser les poireaux et si le « Tiens, un poireau »est une allusion d’appartenance à l’extrème droite, avec vous on ne sais jamais comment prendre les choses, vous vous trompez lourdement.
        D’une part ma famille est très cosmopolite et d’autre part je suis anarchiste.
        Dans le cas où vous ne l’auriez pas remarqué, tout du moins pour la France, cet électorat est en priorité celui du monde ouvrier et vous savez très bien que quand le monde ouvrier réclame justice avec insistance au point de voter, parceque tout le reste a échoué, à l’extrème droite comme ultime planche de salut, il est prêt à commettre toutes les injustices, il lui faut des coupables.
        La faute à qui? Certainement pas au malien ni au sénégalais qui quitte son pays en affrontant tous les dangers pour essayer d’améliorer sa vie et/ou celle de sa famille et encore moins à celle de la porteuse de voile mais assurérement la faute en revient à nos dirigeants et aux détenteurs de la richesse, une bande de salauds incompétents et imbus d’eux-mêmes qui font porter le chapeau aux étrangers en les désignants pour cacher leures turpitudes de la manière la plus lâche à la vindicte populaire.
        L’extrème droite n’est pas dans l’opposition elle est partenaire, pourtant critiquée par tous, c’est l’alliée ( bien pratique quelques fois surtout au moment des élections où on finit par ne plus savoir pour quel camp elle joue), l’exutoire de tous les partis de droite comme de gauche ( les déçus de la gauche ne vont pas à l’extrème gauche, ceux qui s’y trouvent y sont par convictions pures et dures), là où on range et où on gére, où on encadre tous les déçus tentés par l’issue de secours de l’extrémisme, les dégoûtés de tout et à force voir même du genre humain.

        « Oui, mais il ne faut pas rester assis à regarder pousser l’extrême-droite comme on regarde (enfin, certains), pousser les poireaux !

        Que l’on commence par en supprimer la cause!

  7. Dexia : la facture n’arrive qu’une fois.

    La saga Dexia est donc loin d’être terminée. Tout le monde le savait, mais on ne faisait rien comme si on croyait qu’il ne se passerait rien. Et patatras ! Il faut recapitaliser Dexia pour la troisième fois. La première fois, ce fut en octobre 2008, la deuxième en octobre 2011 et maintenant, il faut une rallonge de 5 à 7 milliards d’Euros…:

    http://uranopole.over-blog.com/article-dexia-la-facture-n-arrive-qu-une-fois-112074726.html

    1. merci pour l’article.

      parait que Dexia n’est plus classé parmi les établissements dits « systémiques »… LOL

  8. Un extrait d’un texte de Henri Regnault :

    proposition de Loi de la régulation bancaire et financière:
    au nom du peuple (à compléter suivant le pays), le Parlement adopte la loi de régulation bancaire et financière établissant les dispositions suivantes:
    article 1 : Il est interdit de vendre à découvert
    article 2 : Les CDS nus, ne couvrant aucun risque avéré, sont interdits
    article 3 : Les opérations de gré-à-gré (OTC) sont interdites
    article 4 : Les opérations à terme sur matières premières et denrées alimentaires sont réservées aux seuls acteurs de l’économie réelle du secteur concerné;
    article 5 : Toute banque ayant une filiale dans un paradis fiscal est interdite d’activité sur le territoire national (liste des 113 paradis fiscaux en annexe).
    article 6 : tout actif non évaluable à partir d’une référence de marché est considéré comme ayant une valeur nulle pour l’établissement du bilan
    article 7 :…
    ….
    Avant-dernier article : les diplômés scientifiques de plus de bac+3 sont interdits de banque-finance. L’interdiction est avancée à Bac+2 pour les mathématiciens;
    Dernier article : Les articles ci-dessus n’admettent aucune exception..!

    Allons Messieurs les ministres et députés un peu de courage….

  9. Il y a des petites musiques qui ne s’arrêtent jamais quand elles commencent à être jouées.

    Il y a des idées qui provoquent un sourire condescendant quand elles sont émises pour la première fois. Puis quand plusieurs la reprennent, commencent à inquiéter, provoquent de l’énervement, le rappel des principes et un resserrage de boulons. Puis finalement, l’évidence de leur réalité fait basculer ses opposants dans la ringardise.

    Le secret de gouverner les hommes consiste à vouloir toujours la même chose. Les Médiocres, par conséquent, y sont aptes aussi bien que les Supérieurs.

    Léon Bloy In Sueur de sang

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